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Archives. The Early Years.
I/III
1990. J’ai 17 ans.
J’écris dans des carnets, ma tête et mon sang bouillonnent, je n’arrive pas à canaliser tout ça, je me demande ce que je vais faire de ma vie, j’essaie de survivre à celle ci, je n’aime pas tellement les gens, je m’ennuie très souvent, et il y a aussi des choses lumineuses. J’ai rencontré l’année précédente un garçon avec lequel je ferai un bout de chemin et un peu le début de ma vie. The Early Years comme je les appelle. Il avait un sacré caractère, moi aussi, nous passâmes quelques années tumultueuses mais pas tout le temps. Cela restera pour toujours mon premier amoureux. Bref. C’est long comme histoire mais tout ça pour dire qu’un beau jour de 1990 j’ai chanté pour la première fois des mots que j’avais écrits. Et puis d’autres. Et puis bref on a enregistré des morceaux. C’était la merveilleuse époque où on envoyait des cassettes aux labels après avoir fait des pochettes à la main à la photocopieuse et au letraset sans oublier de lécher les timbres. Le siècle dernier quoi. On prenait des photos on faisait des montages c’était bien. Bref. Pour illustrer tout ça, une photo de l’époque donc, et le son de ma voix qui va avec.Photography : Pale Lights, Perpignan, France, April 1991.
©PeggyAnnMourot ©LAND & PeggyAnnMourot II/III
1991. J’ai 18 ans.
Nous montons à Paris. Les disquaires, les librairies, les concerts, les cimetières et bien sûr Notre-Dame. Nous sommes fascinés par la pierre les statues les gargouilles. Nous sommes certes un peu prévisibles, mais sincères. Au détour de la cathédrale, un coupe de touristes japonais nous observe en souriant. Ils finissent par venir nous demander si cela nous dérange d’être pris en photo. La dame me montre ma toque, visiblement nous les intriguons. Nous nous prêtons au jeu et la dame agrippera mon bras pour une dernière photo avec elle. Puis je noterai mon adresse dans son petit carnet. Quelques semaines plus tard, ô joie, nous recevrons effectivement une très jolie enveloppe du pays du soleil levant avec des photos protégées par un délicat papier à lettre, le tout emballé dans du papier de soie avec une jolie légende. J’ai bien évidemment conservé tout ça précieusement, les trésors de la vie.Et puis il y aura une chanson sur Notre-Dame de Paris. La seule en français. Marc composera plusieurs morceaux sur Notre-Dame. Nous étions fascinés par une vieille dame qui jouait régulièrement de l’orgue de Barbarie dans les rues de Montpellier, ceci expliquant cela aussi. Le siècle dernier donc.
*j’ai dissimulé la dame et Marc par égard*
©PeggyAnnMourot ©LAND & PeggyAnnMourot III/III
On ne peut pas toujours trouver les mots pour tout, on ne peut pas gagner à chaque fois.
Alors j’ai mis quelques morceaux sur une playlist, sorti quelques photos, et je vais refermer la boîte jusqu’à la prochaine fois. Pour ceux qui en voudraient un peu plus et bien vous me direz.
LAND
Voice, Programming, Keyboards, Bass, Tape ~ Marc Piskic
Voice, Keyboards ~ Peggy Ann Mourot
Acoustic Guitar, Electric Guitar, Keyboards ~ Olivier AlbarracinPhotography : Me by Marc, France, April 1992.
©PeggyAnnMourot ©LAND & PeggyAnnMourot ©LAND & PeggyAnnMourot Peggy Ann Mourot on YouTube
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Work In Progress on « Bush »
Work In Progress on « Bush » ©PeggyAnnMourot Peggy Ann Mourot on YouTube
Bush
Encre de Chine & Acrylique sur grammage 300g ~ 28×33 Encadré
(et un petit carnet – fait main)40 pages / 90g couleur ivoire ~ format 8 x 11 cm ~ couverture 300g
Carnet Bush ©PeggyAnnmourot Bush ©PeggyAnnmourot Février 2020, je m’attelle à ce dessin.
Une histoire australienne inachevée. Le dessin s’intitule Bush, j’écoute bien évidemment Lisa Gerrard tout en grattant mon papier avec ma plume, je suis heureuse.
Je ne suis pas venue à bout du projet. Plusieurs dessins sont restés en plan, d’autres ont été achevés, certains ont même été littéralement achevés, découpés je veux dire, ça m’arrive parfois lorsque je suis contrariée. Ce format était donc initialement plus grand, mais mes lames et moi en ont voulu autrement, et le voilà maintenant encadré. Des bribes australiennes et un peu de moi.
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Exposition La Passerelle ~ Marseille ~ Mai-Juin 2019
Il y a environ vingt ans, j’en avais un peu plus de vingt et je venais de temps en temps à Marseille.
Je ne savais pas encore que je deviendrai par la suite libraire, je voulais être disquaire. Il faut dire que j’y passais une bonne partie de mon temps chez les disquaires. Chaque déplacement pour un concert était l’occasion d’une inspection méticuleuse des rayons de disquaires et libraires locaux. Si le concert était à Triffouilly-les-oies on fouillait la maison de la presse c’était pas grave. Et le pire c’est qu’on trouvait des trucs fous (parfois).
Marseille, c’était pour moi le quartier du Cours Julien et une drôle de librairie qui s’appelait La Passerelle. Il y avait à l’étage un petit monsieur asiatique chez qui on allait chercher des tonnes de comics américains qui n’était pas encore traduits. Gégé le Chinois bien sûr pour ceux qui ont connu l’endroit.
Pas très loin il y avait tout un tas de bouquinistes, des disquaires, et un disquaire en particulier que je ne connaissais pas encore personnellement, le Kaleïdoscope. Je ne savais pas que ce disquaire rééditerait plus tard le groupe dans lequel je sévissais à l’époque (autre sujet on verra une autre fois).
Je ne savais pas non plus qu’un jour je ne serai plus libraire. Je ne savais pas qu’un jour le dessin deviendrait ma vie ou le contraire je ne sais pas toujours. Je ne savais pas que je me rapprocherai du disquaire du Kaleïdoscope. Que par son biais je rencontrerai l’homme que j’aime, un ami à lui et qui passait sa vie chez son disquaire donc. Bien évidement j’ai fini par venir vivre ici. Et figurez vous que je suis heureuse.
Pour toutes ces raisons, exposer aujourd’hui à La Passerelle représente beaucoup pour moi. L’ancienne librairie est devenue Bar à Vins, ça me convient aussi je dois bien avouer. Alors voilà, c’est une petite exposition mais j’en suis un peu émue néanmoins. Elle a un goût de pèlerinage et de renouveau à la fois, de boucle avec le passé et de présent tranquille. Je la dédie donc à Fabrice Billard, le disquaire et à mon homme aka Johnny Ufo.
Le vernissage c’est ce lundi soir de 18h à 20h et promis je serai moins bavarde !
Exposition La Passerelle ~ Du 4 mai au 15 juin 2019
26 Rue des Trois Mages 13006 MARSEILLE
(du lundi au samedi de 18h à 1h)* PROLONGATION JUSQU’AU 15 JUIN *
Exposition La Passerelle ©PeggyAnnMourot Le jour où j’accrochais mon exposition à La Passerelle.
Kably – le maître des lieux – et ses amis jouaient de l’oud en buvant des cafés en fumant et en riant. Les lumières étaient éteintes mais le soleil dans l’arrière cour inondait la salle. Une de ces douces journées de printemps empreinte de torpeur estivale. Je crois qu’ils avaient fini par oublier la présence de cette fille accrochant ses dessins. C’était bien.
Extrait, sonore seulement. Les images appartiennent elles à mon souvenir, je ne partage pas tout.
Pour ce qui est de mes images à moi, elles sont encore sur les murs de La Passerelle jusqu’à cette nuit seulement.
Si tu vas les voir cela me fera plaisir.Exposition La Passerelle ©PeggyAnnMourot -
“L’attaque du polystyrène II”
ou “Chronique d’une emballeuse maniaque”.
Un court métrage dramatique sur une artiste alternant les pinceaux et les allers retours à la poste.©PeggyAnnMourot Peggy Ann Mourot on YouTube
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Passion blush et vitraille.
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Work In Progress on my « Camouflage » Drawing
©PeggyAnnMourot -
Ça bouge pas trop quand tu peins dans le train ? Si.
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My Great Blue Cadillac ~ Violent Therapy (chapter I) ~ Album Cover Art & Layout
My Witchhead has been adopted by the post punk duo to illustrate their new album (2018).
Violent Therapy (Chapter 1)
My Great Blue CadillacON BANDCAMP
My Great Blue Cadillac / Art Cover ©PeggyAnnMourot Chroniques :
https://www.verdammnis.com/reviews/my–blue-cadillac-violent-therapy-chapter-1
https://custommademusic.blogspot.com/2018/06/six-records-cmm-wants-you-to-know_29.html
Peggy Ann Mourot on YouTube
Witchead ©PeggyAnnMourot -
Work In Progress on my « Underworld » Drawing
Un de ces jours ou j’ai donné 1000 petits coups de pinceau.
On m’a souvent demandé plus de photos ou de vidéos montrant ma manière de travailler. “Mes” manières de travailler devrais je dire. J’ouvre la danse avec cette séance Underworld/Dantec. Parce que l’on y voit bien – je crois – une de mes facettes. L’obsessionnelle.©PeggyAnnMourot